Le problème des chichas  

D’après le PARISIEN de lundi (Journal de Paris), « Les cafés à chicha (sont) menacés par la loi antitabac ». Le journal qui souligne qu’on ne les a guère entendus pendant tout le débat précédant l’interdiction car « leur voix porte moins que celle d’autres professions », relève que pourtant les patrons de ces établissement se sentent menacés. Le gérant du Sphinx déclare « Nous sommes très inquiets car c’est le cœur de notre métier qui est en danger ». Le journal qui expose ses difficultés à installer un fumoir en raison du coût, fait état de son mécontentement « tout ça pour réserver un espace aux clients non fumeurs qui ne représentent pas plus de 20% des consommateurs » dit-il . Indiquant que le Dokana, petit café du 18ème arrondissement, envisage pour sa part de « mettre la clé sous la porte » en raison du coût du fumoir, le quotidien affirme que les amateurs de chicha craignent aussi la disparition de ces établissements et que pour les soutenir l’un d’entre eux vient même de lancer une pétition sur son site narguile.info où il a recueilli 1100 signatures. D’après le Parisien, le ministère de la santé dit avoir eu quelques appels pour des renseignements mais aucune demande officielle de rendez vous. Le patron du Sphinx explique « Les gens attendent et se disent qu’on va avoir une dérogation mais je n’y crois pas trop ».

En encadré, Ashraf, client du salon de thé Ali Baba, estime que « si cette loi s’applique aux bars à chicha, c’est complètement ridicule« car »les gens viennent ici pour fumer (...) et les non fumeurs ont toujours évité ce genre de lieux" . Une jeune fille de 23 ans renchérit « on ne gène personne en fumant la chicha. Ici il n’y a pas d’alcool, donc pas de violence (...) l’ambiance est beaucoup plus agréable (...) et plus calme que dans une boîte de nuit ou que dans un pub ».

Dans sa rubrique « Confidentiel » LE FIGARO MAGAZINE fait état de l’étonnement de Gilles de Robien après la présentation par Xavier Bertrand du plan antitabac à l’ensemble des recteurs de l’éducation nationale : « Ils ont tous applaudi sa prestation : c’est bien la première fois que je vois cela » a-t-il souligné .