Merci de poser ce type de question car il est effectivement surprenant que l’on puisse encore se demander s’il serait opportun d’interdire, ou pas, totalement de fumer quand on sait que cette pratique tue la moitié de ses adeptes et coûte à la nation des milliards d’Euros pour les soigner.

N’attendez cependant pas qu’il vous soit répondu par OUI ou par NON comme l’attendent ceux qui vivent du tabac ; répondre OUI les comblerait en effet car cela rappellerait l’exemple désastreux de la prohibition de l’alcool que les Etats-Unis ont vécu pendant la période, de 1919 à 1933 en tentant d’interdire la fabrication, le transport et la vente de boissons alcoolisées.

N’attendez pas une réponse par NON qui comblerait aussi ceux qui vivent du tabac dont l’argumentation est simple : « interdire c’est prohiber, donc autoriser est la norme qui permet de respecter la liberté individuelle de fumer »

L’imposture de la question qui veut une réponse dichotomique ne doit pas cacher la réalité du combat qui est mené avec succès par un très grand nombre de pays avec aidés par l’OMS et de l’Europe. Il est désormais courant d’entendre tel ou tel pays déclarer la fin du tabac pour 2025, 2030 ou 2035.

La France a choisi de mobiliser les moyens et les énergies pour que la génération qui n’est pas encore rentrée dans le tabac n’y rentre jamais. Pour cela elle a commencé par réduire l’attractivité du produit en imposant le paquet neutre pour ensuite en réduire l’accessibilité par de nombreux moyens et notamment par de fortes augmentations des prix et par le développement des lieux sans tabac.

L’objectif est fixé et les moyens seront mis en place, année après année, pour obtenir une réduction constante de la consommation sans avoir à l’interdire brutalement. Il restera toujours un minimum incompressible, mais l’mage du tabac aura perdu son caractère attractif pour les plus jeunes qui ne seront plus confrontés quotidiennement au mauvais exemple de leurs aînés.