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La consommation de tabac chez les jeunes en forte baisse
LE FIGARO, LE PARISIEN et FRANCE SOIR indiquent qu’une enquête, menée auprès des jeunes de 12 à 19 ans dans l’Académie de Paris, fait état d’une très forte baisse du nombre de fumeurs dans cette tranche d’âge.
« Deux fois moins de fumeurs dans les collèges et lycées » titre le Figaro qui affirme que la cigarette est « ringardisée », avec une « baisse drastique » de la consommation qui concerne autant les filles que les garçons, selon l’enquête menée par l’association Paris Sans Tabac, l’Académie de Paris et la CPAM. Le journal qui souligne qu’entre 1991 et 2001, 20,5% des garçons et 25,7% des filles scolarisés à Paris fumaient, observe qu’en 2004 ils ne sont plus que 15% pour les garçons et 17% pour les filles. Le Pr Dautzenberg de l’association PST affirme « L’image de la cigarette a changé (…) depuis les campagnes d’information elle est perçue comme polluante, nocive ». Indiquant qu’il y a 80% de fumeurs en moins chez les 12-13 ans , 61% en moins chez les 14-15 ans et qu’un quart s’arrête entre 16 et 19 ans, le journal, note que la plupart des lycées et collèges sont des espaces non fumeurs, même si parfois une cour spéciale est attribuée aux plus âgés, alors que seules trois universités franciliennes sur 17 « bataillent pour proscrire le tabac », sachant que 65% des étudiants se disent pour des universités sans tabac. D’après le quotidien, les jeunes « ont plus largement renoncé à leur vice que les adultes » et le Pr Dautzenberg se réjouit « cette réduction est très encourageante en termes de santé publique car plus on fume tôt plus la dépendance est forte ». Le quotidien relève en conclusion que les mesure préventives « pourraient cependant s’émousser déjà » puisque ventes et consommation des élèves remontent légèrement en 2005.
Un encadré sur « Le cannabis en baisse » avec une diminution de 15% des consommateurs depuis 2002, selon cette même enquête. Explication du Pr Dautzenberg « quand les jeunes arrêtent de fumer des cigarettes, ils laissent tomber le haschisch, car c’est toute la fumée qu’ils rejettent ». Toutefois pour le journal ce recul « ne dessine pas encore une tendance » car 40% des jeunes de 18 ans ont expérimenté le cannabis en 2004 et près de 20% sont des fumeurs réguliers. Le Pr Dautzenberg déplore « Ils croient que c’est moins nocif que le tabac ». Point de vue du quotidien « tout comme la « chicha », cette pipe à eau qu’ont adopté certains jeunes qui la considèrent, à tort, inoffensive, le discours doit être d’autant plus clarifié que cette fois, l’Etat ne pourra pas agir sur le prix du cannabis (…) pour dissuader les consommateurs ».
Le Parisien qui parle de « Baisse record du tabagisme chez les collégiens » les juge « plus forts que leurs parents » avec 55% de fumeurs en moins en trois ans alors que l’ensemble de la population n’en est qu’à 20%, sachant que « ce sont les plus jeunes qui font chuter les moyennes ». Le Pr Dautzenberg souligne que dans la capitale, la consommation de tabac « a chuté considérablement grâce au plan cancer, à l’information, à la prévention et évidemment à la hausse du prix du tabac ».
Gros plan sur « Racine, lycée modèle » où « les élèves sont régulièrement informés des dangers du tabac ». La proviseur indique « nos élèves fument moins. Nous leur avons proposé de tester leur taux de monoxyde de carbone, nous avons fait venir des sportifs de haut niveau, nous leur parlons de stress, de sommeil, d’esthétique, de souffle, de diététique, nous les incitons à faire de la gymnastique douce… ». Le quotidien qui affirme que « les élèves disent ne pas trop remarquer la baisse des consommateurs dans leurs rangs » observe que « les profs y sont plus sensibles ». L’une d’entre eux « remarque que beaucoup de jeunes ont lâché la cigarette » « c’est très net ».
« La clope dépassée ? » interroge France –Soir qui rapporte que « depuis le lancement du plan cancer (…) la consommation de tabac chez les jeunes franciliens chute drastiquement ». Le Dr Iatchef, directeur de l’enquête, souligne que « l’âge moyen de la première cigarette est passé de 12 ans en 2000 à 14-16 ans. Tout cela grâce aux campagnes de communication, à l’interdiction de fumer dans les lycées et universités qui est appliquée progressivement, et surtout grâce à la hausse des prix ». Le journal qui estime que cette hausse des prix a « des effets pervers », indique que selon une enquête Inpes-Ipsos, la proportion de 15-24 ans consommant du tabac à rouler a presque doublé de 1999 (24,3%) à 2003 (47%). Le Dr Iatchev affirme que cela touche « surtout les jeunes en université, déjà fumeurs depuis 15 10 ans et qui sont accros ». Selon lui « la cigarette roulée est plus nocive, mais le geste est peu élégant. Les plus jeunes ne sont pas concernés, la motivation principale reste la pression sociale et l’apparence ». Estimant que « le chemin à parcourir reste long », le quotidien observe que 29% des étudiants fument encore même si 82% d’entre eux disent vouloir s’arrêter, que 20% des garçons et 25% des filles de 16 ans sont des consommateurs quotidiens et que plus de personnes ont consommé au moins une fois en 2003 qu’en 1993. Toutefois, d’après France Soir, « tout relâchement est exclu » et la légère reprise des ventes de cigarettes en 2005 « appelle à reprendre l’initiative ».
Un reportage au lycée Jules ferry (17ème) où quatre jeunes filles de « khâgne » (19 ans) qui fument « en moyenne un paquet tous les trois jours » font état du stress lié à leur scolarité et jugent « l’entourage » coupable de leur consommation. Ainsi Vanessa qui a « succombé aux incitations répétées de ses potes ». Selon elles, les plus jeunes « ont plus de raisons de ne pas commencer : les campagnes anti tabac, l’influence de certains groupes de musique anti… ». Elles considèrent que la hausse des prix « ça empêche de commencer, ça ne fait pas arrêter » . Deux lycéennes de 17 ans disent pour leur part s’être initiées vers l’âge de 15 ans pour être « cool » et pratiquer aujourd’hui « par habitude » et parce que « c’est relaxant ». La seule « résistante » de la bande affirme éprouver « une forme de fierté ». Le journal qui observe qu’à 14 ans « ils n’ont pas (encore), la clope au bec » constate que dans leur classe de 4ème « une petite dizaine achète des cigarettes ». Amalia pense que « c’est pour faire style mais (qu’) ils sont déjà dépendants ». Selon elle, le meilleur moyen de résister « c’est d’avoir de vrais amis (…) qui te jugent pas ».