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L’ICM, fondation reconnue d’utilité publique, a reçu de l’argent du premier cigaretter au monde, Philip Morris.
Un article de l’agence RUTERS met en lumière l’influence de l’industrie du tabac au sein de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM).
L’ICM, fondation reconnue d’utilité publique, a reçu de l’argent du premier cigaretter au monde, Philip Morris. Plusieurs membres fondateurs de l’institution, mais aussi des médecins membres de son conseil scientifique, gravitent autour de l’industrie, alors que le tabac multiplie les risques de maladies du système nerveux.
« Au début du projet, j’ai été particulièrement impressionné par la générosité et la motivation des initiateurs. Mais aussi par le nombre considérable de pathologies concernées par l’ICM… Aujourd’hui, le projet est devenu réalité : les avancées scientifiques sont concrètes, des résultats importants ont été atteints. Plus de 260 publications scientifiques ont été faites en 2011. Notre contribution n’aura pas été vaine. »
Ces mots ne sont pas ceux d’un éminent médecin ou chercheur, mais de Louis Camilleri, président de Philip Morris International. Ils sont extraits du site internet de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), à la rubrique « bienfaiteurs ». Car, fait étonnant et jusqu’ici peu médiatisé, cet institut de recherche, basé à Paris et de notoriété mondiale, a été financé à ses débuts par le groupe propriétaire de Marlboro.
« C’est choquant car on est dans le domaine de la santé. À 500 mètres de cet institut, on soigne des cancéreux à l’hôpital de la Salpêtrière, dont Marlboro est un grand fournisseur », dénonce Yves Bur, ex-député UMP du Bas-Rhin et président de l’Alliance contre le tabac. Rappelons que, selon l’Institut national de veille sanitaire, le tabac serait responsable de 200 décès par jour en France.
« Pour Philip Morris, l’intérêt est de devenir une société fréquentable, responsable et socialement acceptable », confirme Yves Bur. En France, c’est dans le domaine de la culture que le numéro trois mondial du tabac, Japan Tobacco International, tente de se refaire une image en finançant le Louvre et le Palais de Tokyo à Paris.
Source : RUTERS