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James Bond, le cigare et le Figaro
A la Une du Figaro la chronique de Guy Baret intitulée « le cigare une coûteuse exception culturelle ». « Quelle misère » s’écrie le chroniqueur qui a vu dans « Meurs un autre jour » James Bond fumer un cigare à Cuba « après 13 ans d’abstinence ». « Voilà qu’il plonge à nouveau » constate le journaliste qui croyait que « la cigarette avait disparu des signes extérieurs de sa virilité et donc de l’écran ». Pourtant G. Baret souligne cette « différence significative » que « la cigarette s’est effacée au profit du cigare » ce qui « illustre la discrimination positive dont le cigare est l’objet dans la croisade antitabagique » et d’ étayer sa pensée par l’exemple de la France o&ugrav; « le fumeur de cigarettes est régulièrement assommé de lourdes augmentations » alors que « l’acheteur de barreaux de chaise, lui ne l’est qu’une fois sur deux et avec légèreté ». Selon lui ’il s’agit là du « seul cas o&ugrav; on ne fait « pas payer les riches » normalement abonnés aux multiples ponctions dites de « solidarité » ». Le journaliste qui s’interroge sur cette exception , estime que c’est peut être « parce que le profil de l’amateur de Monte Cristo (…) a changé ». Ainsi selon lui « l’image du PDG bedonnant (…) a vécu », remplacée par celle de « capitaines d’industrie (qui) vivent d’eau minérale et de jogging entre deux cures de thalassothérapie » alors qu’en revanche « la classe montante des bobos hédonistes s’est convertie aux cigares de la Havane ». Et de conclure sur les « ponts » que cela leur permet de jeter « entre leur jeunesse soixante huitarde d’hier et leur réussite sociale d’aujourd’hui » puisqu’ainsi « ils soutiennent toujours Fidel Castro ».
Extrait revue de presse MILDT 25/11/02