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Questions-réponses
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Nuisances provenant d’une terrasse ouverte - 02/08/2007
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Location obligatoire parking - 02/08/2007
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Soirée privée - 01/08/2007
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Enfants fumeurs passif - 01/08/2007
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Pause cigarette - 31/07/2007
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Stagiaire non fumeur - 30/07/2007
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Habitation - 30/07/2007
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Fumer sur un balcon - 29/07/2007
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Enceinte et enfumée - 29/07/2007
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Tabac en crèche - 26/07/2007
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Locataire fumeur - 24/07/2007
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Non respect de la loi dans le service public - 24/07/2007
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Il ne serait pas mieux d’interdire le tabac ?
Bonjour,
Pourquoi ne militez-vous pas pour l’interdiction pure et simple du tabac puisque cela est si dangereux ? Pourquoi continuer à harceler les ministres pour qu’il y ait augmentation des prix (qui ne sert à rien d’ailleurs puisqu’il faut une augmentation conséquente pour que cela dissuade de fumer) ? Pourquoi ne pas s’attaquer prioritairement aux fabricants plutôt qu’aux fumeurs puisque ce sont eux qui produisent ce poison ?
L’augmentation des prix, telle qu’elle est pratiquée depuis 3 ans, ne répond pas à un objectif de santé publique et DNF ne s’associe pas au principe de ces tractations sordides entre le ministère du budget et les multinationales du tabac.
DNF dénonce, par contre les personnalités en vue, de quelque bord qu’elles soient, lorsqu’elles deviennent le fer de lance de ces multinationales avides de gains. La lettre bimensuelle du 1er octobre de l’association en est un exemple typique.
Quant aux fabricants de tabac, ils n’échappent pas à la vigilance de DNF qui, au delà du procès qu’elle vient de gagner, n’a pas moins de 3 procès en cours les mettant en cause.
Le tabagisme est associé depuis la fin du 19ème siècle à des notions de plaisir, de conquête, de puissance et de glamour par des fabricants qui, s’ils en ignoraient les danger, pourraient être qualifiés de génies de la mercatique et de la communication. Or, depuis le milieu du vingtième siècle, des études de plus en plus nombreuses montrent à l’évidence que le tabac représente un danger pour la santé et tue prématurément la moitié de ses consommateurs. Le tabagisme peut être désormais désigné comme le plus grand fléau évitable de santé publique au nom duquel un être humain meurt toute les 7 secondes.
Une part importante des 13.5 millions de fumeurs vit sous l’emprise permanente de la dépendance qu’ils ont développée à l’égard de ce poison qui entraine une addiction égale à celle des drogues les plus puissantes. En interdire brutalement la vente déboucherait donc sur une erreur stratégique dont les conséquences se rapprocheraient de celles de la prohibition des années 1920 aux États-Unis.
Deux hypothèses semblent plus cohérentes
- La vente effectuée uniquement en pharmacie et accompagnée des conseils médicaux que savent parfaitement donner les pharmaciens. L’Islande s’est engagée dans cette direction.
- La fin programmée du tabac comme a su le décréter la Finlande pour 2040 ou la Nouvelle Zélande pour 2025. Des propositions répétées citent 2030 pour la France. DNF soutient ces propositions.
Dans cette deuxième hypothèse, la prohibition est remplacée par la mise en place progressive de la « dénormalisation du tabac ». Il s’agit essentiellement de supprimer toute forme de publicité ou de propagande en faveur du tabac, notamment
- en imposant des emballages neutres,
- en retirant de la vue les paquets de cigarettes et de cigares qui ornent les murs des débits de tabac,
- en veillant à ce que la représentation de personnages en train de fumer dans les films et dans les séries corresponde à une image de la réalité quotidienne et diminue progressivement,
- en réprimant fermement les délits de publicité interdite dans la presse, sur Internet et dans les affichages urbains.
Parallèlement, l’extension des espaces protégés concernera tous les lieux extérieurs dans lesquels il est nécessaire de devoir rester immobile pendant un certain temps tels les stades, les terrasses de cafés et d’appartements, les files d’attentes, les plages. Elle devrait également s’appliquer aux lieux d’intérieur dans lesquels se trouvent des enfants tels les automobiles.
Dans tous ces domaines, la France a longtemps été un précurseur dans le discours gouvernemental et dans les textes législatifs, mais a également toujours oublié de traduire ces belles idées en réalités sur le terrain. Les rares associations sans but lucratif qui, comme DNF, tentent de mettre la réalité en harmonie avec la loi et l’esprit de la loi ne disposent malheureusement que de moyens insignifiants, comme elles disposent de beaucoup de sympathisants mais de très rares adhérents.