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Hausse du prix du tabac
« Tabac : Mattei calme le jeu » titre le Parisien qui écrit « incroyable mais vrai, hier, le lobby des buralistes a reçu en quelque sorte le soutien indirect de JF Mattei » et de citer cette déclaration du ministre au journal « En un an le paquet a augmenté de 30%, pour moi c’est suffisant… ». Le journal qui précise que cet argument devait être répété l’après midi par le ministre, à l’Assemblée nationale, en réponse à une question du député J.M. Le Guen, juge qu’apparemment « les attaques médiatisées des bureaux de tabac, l’augmentation de la contrebande et l’apparition de cache-paquets ont convaincu, y compris avenue de Ségur, que trop de pression sur les fumeurs et donc sur les buralistes risquait de nuire à la cause ». Interrogeant « et le plan cancer dans tout ça ? » le journal assure que pour JF Mattei « les augmentations de 2003 sont de toute façon suffisantes pour le financer ».
En encadré le quotidien fait état des réactions de cancérologues qui « s’inquiètent ». D’après le Pr Michel Boiron, patron du service de génétique moléculaire de l’hôpital Saint Louis « sur le plan de la santé publique la décision de geler les taxes sur le tabac et les millions d’euros donnés aux buralistes, c’est ridicule ». Pour lui il faut donc « combattre le tabagisme d’une autre manière » et il pense que « dans quelques années (…)on trouvera des médicaments pour combattre l’addiction à la nicotine ». Henri Pujol, président de la ligue contre le cancer, affirme que « cette pause dans l’augmentation des taxes ne sera certainement pas profitable à la santé publique » alors que « le cancer du poumon (…) croît de manière irrésistible dans notre pays ». Et il ajoute « j’espère que le gouvernement ne cédera pas sur l’augmentation de 20% en janvier ». Pour le Pr Dominique Maraninchi, président de la Fédération des centres de lutte contre le cancer, « si les buralistes réagissent comme ça, c’est que la politique antitabac commence à marcher(…) mais il faut que le gouvernement tienne bon (…) il y a une épidémie de cancers du poumon qui se prépare ». David Khayat, chef du service de cancérologie de l’Hôpital de la Pitié Salpétrière, dit « l’augmentation très forte du tabac était déjà d’un grand courage politique que je salue (…) maintenant il faut continuer à lutter contre le tabac avec les autres éléments, l’école sans tabac, l’hôpital sans tabac, la prévention auprès des plus jeunes ».
La Vie estime que « la satisfaction des associations de lutte contre le tabagisme aura été de courte durée » car « face à la pression des buralistes JP Raffarin est en train de revoir à la baisse l’engagement pris en matière de lutte contre le cancer » et « a cédé sur l’essentiel en promettant un moratoire de quatre ans sur les taxes du tabac, histoire de ne pas se mettre à dos (…) une profession classée très à droite et influente auprès de sa clientèle ». L’Hebdo qui convient « certes la hausse prévue pour janvier n’est pas remise en cause » s’inquiète « mais pour combien de temps ? ». Jugeant que « l’intérêt général (…) est ouvertement menacé » le magazine affirme qu’il y a là « de quoi s’interroger sur la pertinence des méthodes du gouvernement (…) sourd à l’intérêt d’une politique européenne commune ».