La situation du tabagisme est, toutes proportions gardées, au même niveau qu’en 1995, trois ans après le décret du 29 mai 1992 : les détournements de la loi se multiplient, les agents de contrôle trouvent tous les prétextes pour ne pas intervenir et l’opinion publique se démobilise face aux attaques répétées des fabricants de tabac aidés par des journalistes en mal de scoop et des intellectuels libertaires qui privilégient la liberté individuelle d’enfumer au détriment du droit imprescriptible à respirer un air dépourvu de fumée de tabac.

Dans un pays si fier de ses libertés, il est donc malheureusement facile de culpabiliser tout individu qui ose faire appel à la loi et de s’engouffrer dans la faille grande ouverte de la tolérance et de la cohabitation, pourtant contre nature, entre fumeurs et non-fumeurs.

Seule la mobilisation individuelle pourra, dans les faits, renverser cette tendance.