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Lancement du nouveau site DNF - 19/01/2005
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Maintenance du site - 07/01/2005
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Le point sur la législation antitabac en Europe - 07/01/2005
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les fumeurs italiens se résignent à respecter la loi - 07/01/2005
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Un gêne responsable de la dépendance ? - 04/01/2005
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Consultations de tabacologie
Un reportage de Libération à la consultation de tabacologie de l’hôpital Cochin, où le Dr Aubourg affirme « sur les 30% de femmes enceintes qui continuent à fumer j’en vois au maximum 10%. Alors on n’insiste pas sur les risques ». Le journal qui rend compte de la première enquête statistique sur le tabagisme chez la femme enceinte, rendue publique aujourd’hui aux entretiens de Bichat, affirme que « la plupart des fumeuses ignorent les risques et restent livrées à elles mêmes, leur gynécologue évacuant le plus souvent cette question ». Déroulement d’une consultation de tabacologie avec tests pour évaluer l’intoxication au carbone et les capacités respiratoires, suivis de la prescription d’ un patch « faiblement dosé » et « toujours pas remboursé par la sécurité sociale malgré les bonnes intentions des ministres de la santé ». Après la consultation c’est un psychologue comportementaliste qui prendra le relais pour aider la patiente à prendre conscience des rituels. Pourtant selon le quotidien « le plus gros obstacle reste le conjoint fumeur ».Selon le Dr Aubourg ils « culpabilisent » leur femme mais pour leur part ils « n’ont pas l’impression d’empiéter sur le futur de leurs enfants ». Après Mireille, qui fume encore 10 cigarettes par jour malgré le patch, arrive Sarah, 25 ans, enceinte de huit mois, qui fume cigarettes et cannabis. Elle demande si on va parler aussi de cette consommation qu’elle dit avoir restreinte à 3 ou 4 joints par jour et s’inquiète de savoir si elle peut allaiter. En face, le médecin « embarrassé » répond « ça a quand même des effets nocifs ». Après avoir précisé que sur « cannabis et femme enceinte » il n’y pas encore d’études validées » Matthieu Ecoiffier rapporte que Sarah « repart déçue avec un patch à la nicotine ».
Dans un encart le journal publie les conclusions de l’enquête rendue publique aujourd’hui : « les femmes enceintes fumeuses ne bénéficient pas de l’aide et des traitements disponibles ». La tabacologue Anne Borgne indique que sur les 296 femmes sur 1000 qui ont continué à fumer pendant leur grossesse, seules 15 ont été adressées à des consultations spécialisées et 4 y sont effectivement allées. Pourtant 97% ont essayé d’arrêter ou de diminuer leur consommation. Gilles Grangé obstétricien à Cochin affirme pour sa part « par manque d’information elles continuent à nettement sous évaluer les risques d’accouchement à problème(…) et les ennuis supplémentaires pour les bébés ». Le journal relève en conclusion que « l’étude n’est pas tendre pour les médecins qui n’osent pas prescrire de patchs qui évitent pourtant le monoxyde de carbone de la cigarette ».