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Cigarettes légères : des risques lourds
Si les appellations « lights » et légères ont disparu, d’autres noms sont venus les remplacer. Ne soyez pas naïfs, ces cigarettes ne sont pas moins toxiques et le risque de développer un cancer du poumon n’est en rien diminué.
En quelques décennies, les cigarettes “légères” et dotées de filtre se sont imposées sur le marché du tabac, les fabricants leur ayant consacré une grande partie de leurs efforts promotionnels. Leurs moindres dangers pour la santé sont souvent mis en avant par ces industriels. Mais un rapport d’experts de l’Institut national de la santé américain et de l’Institut national pour le cancer remet en cause cette affirmation et réfute totalement cette notion de protection relative.
Ces cigarettes contiennent en théorie moins de goudron et de nicotine que les cigarettes classiques, mais les fumeurs adaptent leur façon de fumer, inhalent plus souvent ou plus profondément, pour trouver les quantités de nicotine propre à leur dépendance. Bien souvent, ils consomment aussi davantage de cigarettes par jour.
Résultats : ils sont exposés à la même quantité de substances toxiques. Par ailleurs, les filtres qui entrent dans la composition des cigarettes légères comportent normalement des conduits, qui diluent la fumée en permettant à l’air de pénétrer à l’intérieur. Mais, le problème est que de nombreux fumeurs obstruent ces conduits avec leurs doigts ou la bouche… cet effet est donc annihilé.
Plus généralement, les spécialistes qui ont publié ce rapport soulignent les carences des appareils employés par l’industrie du tabac pour mesurer la quantité de goudron et de nicotine contenue dans les cigarettes. Ils ne permettent pas de rendre compte de celle qui pénètre réellement dans les poumons des fumeurs, laquelle est en réalité bien plus importante. Les indications reproduites sur les paquets de cigarettes n’ont donc pour ce motif pas beaucoup de valeur.