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CANCERS
EXPERTISE COLLECTIVE DE L’INSERM
L’AFP et de nombreux journaux font état de l’expertise collective menée par l’Inserm à la demande de l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement, sur les raisons de l’augmentation des cancers en France.
L’AFP souligne que selon les experts, la progression des cancers en France n’est due que pour moitié au vieillissement et à l’accroissement de la population, sachant que d’autres facteurs comme un meilleur dépistage, le mode de vie et les risques liés à l’environnement peuvent aussi expliquer ce phénomène. L’agence qui indique que de multiples facteurs sont susceptibles d’intervenir dans la survenue d’un cancer, y compris des prédispositions génétiques (5% de l’ensemble des cancers), précise que « discerner l’influence respective des comportements (sédentarité, alcool, tabac, exposition au soleil) et des facteurs environnementaux n’est pas toujours aisé ». Cependant, pour Jacques Bénichou, biostatisticien à Rouen, en raison du rôle établi du tabac, « on espère réduire de 80 à 90% les nouveaux cas de cancer du poumon avec l’arrêt du tabagisme ».
LA CROIX affirme pour sa part que cette expertise n’apporte pas « de réponse définitive » à « l’épineuse question » concernant les raisons de l’augmentation des cancers en France, mais qu’elle « fournit pour la première fois une approche méthodologique permettant de démêler l’écheveau complexe des causes de survenue de cancers ». D’après le journal, si « certains liens de cause à effet sont bien établis » comme le rôle du tabac dans le cancer du poumon, « nombres d’inconnues et d’incertitudes demeurent » avec des « études épidémiologiques parfois contradictoires » et « une littérature scientifique sur le sujet encore confuse, notamment sur l’influence du tabagisme passif, les risques liés aux expositions professionnelles ou aux polluants présents dans l’eau et la terre ».
« Trois quart des cancers sont d’origine environnementale » déclare dans l’HUMANITE le Pr de cancérologie, Dominique Belpomme, auteur de « Ces maladies créées par l’homme ». Selon lui « ce qui fait un cancer, ce sont d’abord et avant tout des facteurs mutagènes » et « le tabac est un facteur mutagène bien connu à l’origine de 25% des cancers » mais « sur les 75% restants on sait que tous les facteurs liés au mode de vie ne sont pas mutagènes. C’est donc l’environnement au sens large qui est à l’origine de ces cancers ». Dans l’article consacré à l’expertise collective, le même journal assure que si la moitié des cancers « sont dus à l’accroissement et au vieillissement de la population, il est difficile de croire que l’autre moitié relève uniquement des comportements individuels, tellement moins dérangeants pourtant ».
LIBERATION qui juge l’évolution des cancers « beaucoup plus alarmante » chez l’adulte que chez l’enfant, avec une augmentation des cas de 63% entre 1980 et 2000, observe que sont identifiés « six cancers dont la mortalité a augmenté parallèlement à l’incidence, suggérant selon l’épidémiologiste, Guy Launoy, « une fréquence plus élevée de facteurs de risques environnementaux ». Parmi ceux-ci, les tumeurs du poumon, du foie, du cerveau, du système nerveux, du pancréas , les mésothéliomes de la plèvre et les hémopathies. Or, d’après Libé, « si quelques facteurs sont identifiés (amiante pour le mésothéliome, tabac pour le poumon…) beaucoup sont encore à explorer ».
LE PARISIEN qui relève en titre que « Les cancers progressent en France », cite le cancer du poumon parmi les cinq cancers qui ont le plus augmenté chez la femme.