Tabac : comme pour l'alcool, il faut complètement arrêter pendant la grossesse

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Tabac : comme pour l'alcool, il faut complètement arrêter pendant la grossesse

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La recommandation c'est zéro cigarette pendant la grossesse
La recommandation c'est zéro cigarette pendant la grossesse
© Maxppp - La Voix du Nord /Edouard Bride

Alors que s'ouvre ce jeudi le traditionnel mois sans tabac, sorte de challenge collectif pour tenter d'arrêter (toute tentative, même échouée, augmentant les chances à terme d'y arriver), les autorités sanitaires mettent l'accent sur le tabac chez les femmes. Elles fument trop et notamment pendant la grossesse...

En 2016, derniers chiffres dont on dispose, la moitié quasiment des femmes enceintes qui fumaient avant la grossesse ont arrêté avant le troisième trimestre. 

Les autres n'ont pas réussi, mais la plupart ont quand même réduit leur consommation en se disant que cinq cigarettes quotidiennes font moins de mal que 10. Erreur, souligne la tabacologue Anne Borgne : "Ce message est faux puisqu'on sait qu'elles vont compenser en tirant plus fort sur leur cigarette et que l'intoxication avec les produits de combustion de la fumée du tabac ne sera pas diminuée par le fait de diminuer le nombre de cigarettes."

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La recommandation c'est donc zéro cigarettes, et tant pis pour cette fausse croyance qui a longtemps consisté à dire qu'il valait mieux éviter le stress d'un sevrage tabagique en poursuivant une consommation modérée. 

Les femmes doivent si besoin se faire aider

Substituts nicotiniques, vapotage, rien n'est contre-indiqué aux femmes enceintes, précise la tabacologue, qui relève aussi qu'au fil des ans, l'accompagnement des femmes enceintes vis à vis du tabac s'est beaucoup amélioré. 

Des consultations spécifiques sont ouvertes, le message est clairement affiché dans les maternités et depuis le début de l'année, les substituts sont remboursés intégralement. Ils peuvent être prescrits aussi par beaucoup plus de professionnels : "Ça a été étendu aux infirmières, aux dentistes, aux kinés. Les sages-femmes avaient déjà le droit de prescrire des substituts nicotiniques, mais ça a été étendu à l'entourage de la femme enceinte."

En 2016, 80% des femmes enceintes disaient avoir été interrogées par leur médecin sur leur consommation de tabac et 49% disaient avoir reçu des conseils pour arrêter.

Références

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